Plutôt que d’éliminer le plastique dans l’imprimerie, essayons d’éviter le PVC.
L’impact des plastiques sur l’environnement et sur nos vies courantes est un sujet brulant. C’est malheureusement encore très difficile de connaitre le véritable impact des plastiques sur l’environnement tout au long du leur cycle de vie. Les statistiques disponibles sont difficilement comparable entre chaque matériaux, cependant le consensus est fort concernant les défis posés par le PVC.
La pression sur les industries de proposer des services éco-responsable a augmenté durant les dernières années. Les mots tels que réchauffement climatique, dérèglement, empreinte carbone deviennent le cœur de l’opinion publique et des marchés. Pour beaucoup d’entreprises, c’est devenu une nécessité vitale de montrer sa participation au mouvement, de partager sur ses évolutions de produits ou de processus pour démontrer leur effort écologique.
L’un des mots qui fait d’avantage le ‘buzz’ et qui est devenu le centre de l’attention de ces dernières années est le plastique. Par définition, le plastique est un groupe de matériaux fabriqué à partir de polymères organiques basés sur large gamme de composés synthétiques, ou semi synthétiques. Les représentants les plus fréquents de ces composés sont les polypropylènes (PP) de faible ou haute densité, les polyéthylènes (PE), polytéréphtalate d’éthylène (PET), et les polychlorure de vinyle (PVC).
Les plastiques sont utilisés pour une grande variété d’applications, si bien qu’ils sont désormais la matière la plus courante dans les ménages, ou les entreprises. Ils sont tellement présents que l’ère dans laquelle nous vivons est souvent nommée l’ère du plastique. Cette dénomination est supportée par une expansion de la consommation de plastique, là où il y avait 50 millions de tonnes de plastique en 1977, en 2015 il est estimé que 322 millions de tonnes de plastiques sont en usage. En 40 ans, l’humanité a multiplié sa consommation par 6 et cette augmentation continue. Pour l’année 2019, il est estimé qu’environ 400 millions de tonnes de plastique ont été produites, et que d’ici à 2500, plus de 1 600 tonnes pourraient être produites dans le monde.
Sur les 322 millions de tonnes produites en 2015, 38 millions étaient consacrées à la fabrication de polychlorure de vinyle – mieux connu sous le nom de PVC ou vinyle.
C’est assez simple de comprendre pourquoi cette matière est tant utilisé dans l’industrie de l’imprimerie (et d’autres), car le PVC est versatile, peut être produit en rouleaux, feuilles, de formats et épaisseurs différentes, qu’il est léger et durable, mais la raison primordiale est le cout très bas de la matière.
La mauvaise réputation du PVC et les préoccupations qu’ils soulèvent tournent autour des problématiques suivantes :
- Le chlore
Les vinyles basés sur des molécules de chlore sont liés avec des problèmes sur la santé. Le chlore est connu pour être cancérigène chez l’humain, et dans le PVC il est présent jusqu’à plus de la moitié du produit, et dégage des dioxines pendant sa fabrication ou lors de son incinération.
- Additifs
Le PVC contient de nombreux additifs toxiques, tels que des stabilisateurs, ou des plastifiants tels que les phtalates, plombs, cadmium. Les phtalates sont un groupe de plastifiant chimiques permettant d’ajouter du ressort et de la flexibilité au PVC, et ils peuvent facilement s’évaporer ou se déverser. Ils causent de nombreux problèmes de santé allant de problèmes hormonaux jusqu’à des cancers sévères. C’est à ce titre qu’ils n’est pas sûr pour les produits en contact avec les aliments, ni pour les jouets/produits pour enfants.
- Feu
Le PVC a une température de combustion basse et produit des gaz toxiques, de l’hydrogène de chlore, et des dioxines lorsqu’il brule. Cela représente un danger sérieux pour la santé par exemple lorsqu’il est incinéré. Le PVC peut être recyclé si il est très séparé des autres résines. Le problème réside notamment dans le fait que pourcentage de recyclage de la matière est très faible et à cause de sa forte teneur en chlore, une seule pièce de PVC peut contaminer toute une chaine de recyclage.
Les problèmes du PVC face à l’impression :
Parfois, lorsque certaines conditions de stockages sont réunies, les plastifiants peuvent remonter à la surface pénétrer les encres, et les ramollir. Cela peut se produit une fois même le séchage fini. Ces phénomènes de migration ont lieu car les plastifiants sont des matières très solvables. C’est la raison qui fait que certaines fois, un travail livré parfait puisse faire l’objet d’une réclamation quelques semaines plus tard.
Malgré cela, le PVC reste très utilisé en PLV et aussi dans d’autres endroits où des passant, ou même des enfants, peuvent le toucher. Dans le même cas, le PVC est souvent placé très proche des aliments, et peut mener à de la contamination des produits.
Il est possible d’éliminer l’utilisation du PVC, mais cela demande un engagement priorisant l’environnement et la santé sur le budget. Un exemple parlant d’une entreprise ayant réussi à passer le cap est L’Oréal, qui a mis en place, dès 2007 une politique de packaging responsable. Plus tard en 2015, l’entreprise a étendu ce principe aux supports utilisés en communication. Depuis le 1er janvier 2018, le groupe L’Oréal n’utilise plus de PVC pour la production de ses produits finis.
Chez Stafix Ltd, nous pensons que l’utilisation du plastique dans la communication telle que les PLV continuera pendant encore longtemps. Par conséquent, nous reconnaissons le besoin de sélectionner des supports de PLV ayant le plus faible impact sur l’environnement comme priorité pour réduire l’empreinte de notre industrie sur la planète.
Nous poursuivrons notre stratégie en évitant d’utiliser du PVC dans notre portfolio et en continuant de chercher des solutions encore plus propre et respectueuses de la planète.